Nous nous promenons dans l’univers infini du pistil d’une fleur aimantée, les éléments du désir, minuscules électrons, échappent aux aimants et nous affolent, nous sommes à la merci du gros bourdon jaune qui va peut-être nous gober dans un excès irrépressible de gour- mandise animale.
« Je vais te manger » dit la mère à son petit garçon et l’ogresse de dévorer son fils de baisers. Sous nos yeux fourmille un petit monde agité de désirs qui tous s’entrechoquent dans l’impatience de la plénitude, qui éclatent de rire dans un bouquet multicolore sur des fonds or, argent et blancs.
Le néant est doré et rejoint l’infini.
Lélia Mordoch